L’air intérieur est souvent plus pollué que l’air extérieur, selon une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé publiée en 2022 qui révèle que les concentrations de certains polluants peuvent être jusqu’à cinq fois plus élevées à l’intérieur qu’à l’extérieur. Face à ce constat, nous avons visité les solutions naturelles pour améliorer la qualité de l’air que nous respirons au quotidien. Si les plantes d’intérieur sont connues pour leurs vertus esthétiques, leur capacité à purifier l’air mérite une attention particulière. Notre enquête approfondie révèle que certaines variétés se démarquent par leur efficacité contre des polluants spécifiques comme le formaldéhyde, le benzène ou le toluène. Analysons ensemble quelles plantes privilégier pour un intérieur plus sain et comment maximiser leurs bienfaits.
Les meilleures plantes purificatrices pour un air intérieur sain
Parmi les nombreuses plantes d’intérieur, certaines se distinguent par leur remarquable capacité à filtrer les polluants. Le Dragonnier marginé (Dracaena marginata) figure en tête de liste grâce à son efficacité contre six types de polluants, dont le benzène, le formaldéhyde et le monoxyde de carbone. Son feuillage élancé apporte également une touche d’élégance à votre décoration intérieure tout en contribuant à créer un environnement plus serein.
Le Spathiphyllum, également connu sous le nom de fleur de lune, combat efficacement six polluants majeurs incluant l’ammoniac et le xylène. Particulièrement adapté aux bureaux, il peut contribuer à réduire la sécheresse oculaire souvent causée par l’exposition prolongée aux écrans. Sa floraison blanche apporte une touche de pureté dans n’importe quel espace.
La plante araignée (Chlorophytum comosum) mérite sa place dans notre sélection grâce à son action contre cinq polluants principaux et sa facilité d’entretien. Excellente productrice d’oxygène, elle prospère même dans des conditions de lumière modérée, ce qui la rend idéale pour les pièces moins lumineuses de nos intérieurs.
Le Lierre (Hedera) s’attaque efficacement au benzène, au formaldéhyde et à trois autres polluants courants. Sa résistance et son entretien minimal en font un choix judicieux pour les débutants. En cascade ou grimpant, il s’adapte à divers styles décoratifs et peut être intégré dans différents espaces comme le ferait un agave dans un jardin extérieur, apportant une touche de verdure vivifiante.
Le Palmier Areca (Chrysalidocarpus lutescens) combat quatre polluants majeurs tout en augmentant significativement l’humidité ambiante. Son feuillage luxuriant en fait un excellent choix pour créer une atmosphère tropicale apaisante dans votre salon ou votre bureau.
Plante | Polluants ciblés | Pièce idéale |
---|---|---|
Dragonnier marginé | Benzène, formaldéhyde, monoxyde de carbone, toluène | Chambre, salon |
Spathiphyllum | Ammoniac, benzène, formaldéhyde, toluène, xylène | Bureau, salon |
Plante araignée | Benzène, formaldéhyde, monoxyde de carbone, xylène | Cuisine, salon |
Lierre | Benzène, formaldéhyde, toluène, xylène | Salon, salle de bain |
Comment fonctionnent les plantes purificatrices d’air
Les plantes d’intérieur dépolluantes agissent comme des filtres naturels grâce à plusieurs mécanismes complémentaires. Leur principal mode d’action repose sur la photosynthèse, processus par lequel elles absorbent le dioxyde de carbone et rejettent de l’oxygène. Cette transformation contribue directement à renouveler l’air que nous respirons.
Au-delà de ce mécanisme fondamental, les plantes purifient l’air en absorbant les composés organiques volatils (COV) par leurs feuilles et leurs racines. Ces substances nocives sont ensuite décomposées par les micro-organismes présents dans le terreau, transformant des polluants dangereux en composés inoffensifs que la plante intègre à sa propre structure.
L’évapotranspiration représente un autre avantage considérable : en rejetant de l’eau dans l’atmosphère, les plantes augmentent naturellement l’humidité ambiante. Ce phénomène atténue les irritations respiratoires souvent causées par un air trop sec, particulièrement en hiver lorsque le chauffage assèche nos intérieurs. Pour maximiser ce bénéfice, nous recommandons d’améliorer le confort acoustique avec des panneaux muraux qui, en complément des plantes, créent un environnement plus harmonieux.
Voici les principaux polluants ciblés par les plantes purificatrices :
- Formaldéhyde – présent dans les meubles en aggloméré et les textiles d’ameublement
- Benzène – issu des peintures, plastiques et fumées
- Toluène – provenant des produits de traitement du bois et vernis
- Xylène – émis par les colles et peintures
- Ammoniac – contenu dans de nombreux produits ménagers
Les plantes adaptées à chaque pièce de la maison
Pour maximiser l’efficacité des plantes purificatrices, il est judicieux de les choisir en fonction des spécificités de chaque pièce. Dans la cuisine, l’Anthurium s’avère particulièrement utile contre l’ammoniaque présent dans les produits ménagers. Sa floraison colorée apporte également une touche de gaieté dans cet espace souvent fonctionnel. La Sansevière, avec son allure contemporaine, s’y intègre également parfaitement et peut être harmonieusement associée à des meubles sur mesure pour un intérieur cohérent.
Pour le salon, nous privilégions le Lierre qui élimine efficacement les solvants et composés volatils souvent présents dans les meubles et matériaux décoratifs. Le Spathiphyllum y trouve également sa place, dépolluant l’air tout en apportant une élégance discrète avec ses fleurs blanches caractéristiques. Le Chlorophytum comosum complète idéalement cet arsenal végétal en luttant contre le monoxyde de carbone.
La chambre à coucher mérite une attention particulière puisque nous y passons environ un tiers de notre vie. La plante serpent (Sansevieria) s’y révèle idéale car, contrairement à la majorité des végétaux, elle rejette de l’oxygène durant la nuit. L’Aloe vera y trouve également sa place en luttant efficacement contre les acariens. Le Dracaena neutralise quant à lui le formaldéhyde souvent émis par le mobilier.
Pour le bureau, espace où nous sommes exposés aux émissions électroniques, les cactus résistent remarquablement bien aux ondes magnétiques des ordinateurs et téléphones. La Sansevieria absorbe le benzène dégagé par les imprimantes tandis que le Spathiphyllum, élu plante de bureau de l’année en 2007, apporte ses multiples bienfaits dans cet environnement professionnel.
Limites et entretien optimal des plantes purificatrices
Malgré leurs nombreux avantages, il convient de reconnaître certaines limites à l’efficacité des plantes pour assainir l’air intérieur. Des recherches récentes nuancent les conclusions des études initiales de la NASA (1989) qui avaient été réalisées dans des conditions expérimentales spécifiques. Selon Michael Waring de l’université Drexel, il faudrait théoriquement environ 100 plantes par mètre carré pour obtenir un effet purificateur significatif dans des conditions réelles d’habitation.
Pour un appartement standard de 50m², cela représenterait environ 5000 plantes, un nombre évidemment irréaliste. Cette mise en perspective ne diminue pas les bienfaits des plantes, mais souligne l’importance de les considérer comme un complément, et non comme un substitut à une bonne ventilation naturelle et mécanique de nos intérieurs.
Pour maximiser les bienfaits de vos plantes dépolluantes, un entretien approprié est essentiel :
- Dépoussiérez régulièrement les feuilles pour maintenir leur capacité d’absorption
- Respectez les besoins en lumière spécifiques à chaque espèce
- Adaptez la fréquence d’arrosage selon les saisons et le type de plante
- Évitez l’utilisation de pesticides chimiques qui ajouteraient des toxines
- Rempotez vos plantes tous les 2-3 ans pour renouveler le substrat dépolluant
En intégrant judicieusement différentes plantes purificatrices dans notre habitat, nous créons non seulement un environnement plus sain mais également un espace visuellement apaisant. Chaque espèce apporte sa contribution unique à la qualité de notre air intérieur, transformant nos lieux de vie en véritables havres de paix naturels où le bien-être prend racine.