En dépit d’une croissance atone, le chômage a encore reculé en France en fin d’année dernière avec 114.000 inscrits à Pôle emploi sans activité en moins au quatrième trimestre, qui a clôturé une bonne année 2022 pour l’emploi. Selon les chiffres publiés mercredi par le ministère du Travail, le nombre de chômeurs catégorie A (sans activité) a baissé de 3,6 % en France hors Mayotte, à 3,050 millions, après une quasi-stabilité au troisième trimestre. Venant après une année 2021 exceptionnelle (480.000 chômeurs), 2022 restera un très bon millésime avec 312.000 chômeurs en moins, soit une diminution de 9,3 %.
Cette évolution confirme celle de bons indicateurs publiés en début de semaine. L’Urssaf a fait état d’un record de cinq millions d’embauches en CDI signées l’année dernière. Le plein emploi, c’est aussi le bon emploi. Nous poursuivons notre mobilisation, s’est félicité sur Twitter le ministre du Travail Olivier Dussopt.
Quel est le taux de chômage actuellement en France ?
Le taux de chômage s’est élevé à 8% au quatrième trimestre 2022 selon l’Unedic (Union nationale interprofessionnelle pour l’emploi dans l’industrie et le commerce). Il s’agit du taux global et cumulatif des personnes sans activité et inscrites à Pôle Emploi ou ayant droit à des allocations chômage.
Le taux est stable par rapport au troisième trimestre 2022 mais il est toujours inférieur à celui observé avant la crise sanitaire (-0.4 point). La situation varie selon les régions : on observe des différences importantes entre les territoires localisés.
Selon l’Insee, le climat de l’emploi vu par les chefs d’entreprises continue aussi de s’améliorer, se situant bien au-dessus de la moyenne de longue période. On reste surpris par le fort dynamisme du marché du travail. Ce n’est pas un effet Covid-19 mais la conséquence d’une politique active menée par le gouvernement.
Quelles sont les aides disponibles pour les salariés ?
Le système français met à disposition une large gamme d’aides aux salariés licenciés ou dont l’activité est suspendue temporairement. Les principales aides proposent des indemnités journalières ou des allocations versées par Pôle Emploi ou par l’Unedic.
Les salariés peuvent également bénéficier d’une exonération partielle ou totale des charges sociales pour faciliter leur reclassement professionnel et encourager la reprise d’une activité lucrative. Des simulations gratuites sont disponibles sur internet afin que chaque demandeur puisse calculer sa situation personnelle et connaître précisément les montants qu’il peut percevoir.
Comment expliquer ce recul du chômage ?
La baisse du nombre de demandeurs d’emplois est principalement due à la relance progressive des secteurs industriel et tertiaire qui ont connu un arrêt brutal durant le confinement généralisé imposé en 2020 suite à la pandémie Covid-19.
L’Etat a mis en place diverses mesures visant à accompagner financièrement et techniquement les entreprises pour assurer la reprise progressive des activités et favoriser la rétention des postes existants sur le marché français.
Quels sont les effets positifs constatés ?
Dans un contexte marqué par une forte incertitude économique liée aux conséquences directes et indirectes provoquée par la pandémie Covid-19, ce recul significatif du taux global du chômage apporte une certaine stabilité sur le marché français du travail.
Lorsque l’on regarde plus précisément les données fournies par l’Insee, on remarque que non seulement il y a eu une hausse nette des embauches durant cette période mais que celles-ci concernent majoritairement des contrats stables et durables offrant aux salariés une certaine assurance quant à la pérennité de leur emploi.
Quel sera probablement l’impact sur l’activité économique ?
La tendance positive observée durant cette période devrait permettre au gouvernement français de poursuivre sa stratégie visant à maintenir un marché du travail dynamique malgré la conjoncture actuelle compliquée.
Les indicateurs actuels suggèrent également que cette tendance va probablement se poursuivre sur plusieurs mois voire années ce qui devrait conduire à une amélioration durable des conditions économiques générales en France et participer à relancer durablement l’activité économique.